On a tous des soucis.
Pour moi il y a deux types de problèmes que les gens rencontrent dans leur vie. Les vrais problèmes et ceux qu’on se crée soi même. J’ai en effet pas mal de soucis à régler et quand j’y pense ces soucis personnels sont des problèmes que je me suis moi même créés.
La première étape de la réflexion consiste à se rendre compte que quelque chose ne va pas. Dans mon cas ça se manifeste sous pas mal d’angles. Un besoin irrépressible d’attirer l’attention. La recherche d’adrénaline par la prise de risque quasi constante. Une anxiété grandissante vis a vis du futur et en particulier du fait de vieillir, regretter mes choix ou mes non choix.
« Fini ton assiette, dans le monde il y a des enfants qui meurent de faim », j’y pense souvent, utilisant ce mécanisme pour relativiser ma situation et littéralement tourner ces questionnements à l’absurde. Concrètement; pas de problèmes de santé, je suis jeune. Je ne pense pas être complètement débile ni horrible. Une famille unie qui Aime. Des amis qui me soutiennent. Des femmes extraordinaires sur ma route. Pas encore de problème d’argent. Je découvre le monde de la plus belle façon qui soit et je suis Libre. J’ai tout pour être heureux. Qu’est ce qui m’en empêche?
Pourquoi ai-je besoin d’escalader des immeubles, rouler à 100km/h derrière des fonctionnaires en intervention, pourquoi est-ce que j’ai besoin de me fixer des défis absurdes, de plus en plus intenses, qui finiront par me tuer ?. Pourquoi ai-je besoin de m’exiler si loin pour un chemin si long et si difficile? Pourquoi est-ce que j’aime tant quand la police me cours après. Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à me contenter d’un seul amour? Et surtout pourquoi ne trouvent-on dans mon inventaire aucune discipline présentent aux jeux olympiques? Je serais certainement un sacré champion!
Je pense, à ce stade du travail que je fais sur moi que je suis en fait lâche. Je n’ai jamais aimé la compétition, c’est un peu comme si je me spécialisais dans des branches où je suis seul compétiteur, certainement une façon de m’assurer que je suis le meilleur. Trouver l’admiration auprès des autres et/ou peut être auprès de moi même…
Ce que je suis vraiment venu chercher à l’autre bout du monde c’est sûrement la confiance, la confiance en moi par l’expérience. J’ai l’intime conviction que durant ce voyage, je vais traverser une épreuve, sans doute l’épreuve la plus difficile que j’aurais à traverser dans ma vie. Une épreuve à l’issue de laquelle je n’aurais plus besoin de prouver et surtout de me prouver quoi que ce soit ainsi. Imagines moi, tout nu, dans la jungle, je devrais me lier d’amitié avec les singes de la forêt pour ne pas devenir fou. Je devrais tuer la panthère qui me traque. Je devrais sortir vivant de cette aventure. Une fois tout ceci traversé, je n’aurais plus jamais peur et j’aurais acquis sagesse et paix intérieure.
A l’heure qu’il est je sort de deux jours au cachot, des amis on du payer pour me faire sortir, j’ai le pied cassé et je me demande: « C’est quoi ton putain de problème mec!? ».
4 Comments
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Mon cher Johann, ho non, ce n’est pas de la lâcheté. J’espère qu’aujourd’hui tu as trouvé une autre réponse que celle-là pour t’expliquer.
Pour les amours, j’aimerais te dire que tu peux profiter, que toi, tu n’es pas obligé de te marier avant tes 20 ans pour avoir la possibilité de goutter aux plaisir de la chaire ;) Mais le ton de ton chapitre ici me fait sentir que je dois passer rapidement cette petite plaisanterie.
Cher Johann, mais bon sang, cette énergie qui brûle en toi, ce besoin de te shooter à l’adrénaline, de vivre des sensations fortes, cette prise de risque que tu réalises inconsciente…. Ce n’est pas de la lâcheté Johann. Tu as besoin de t’éprouver, de te sentir vivant. Cela va de pair avec ton sentiment d’angoisse, de peur de l’avenir. Toutes ces questions sans réponse qui forment un vide en toi que tu cherches à remplir, combler, en courant toujours plus vite et plus fort.
« Il y a deux manières de partir en voyage, l’une prend son sens dans la découverte, l’autre est une fuite », disait ton grand-père. Je pense que c’est dans des moments comme ceux qui t’ont fait écrire ces lignes, que tu réalises vraiment pourquoi tu es partis.
Ce n’est jamais agréable et chose aisée d’accepter de regarder en face ses angoisses. Ce sont elles que l’on fuit, cherchant à calmer la gène de leur présence, en courant à perdre haleine après les sensations fortes. on cherche à s’apprendre, on cherche à se comprendre en se heurtant au monde, éprouvant nos limites, comme si chaque trace, chaque frottement de l’expérience laissés sur elles nous permettaient de mieux percevoir la forme de qui l’on est.
et pourtant elles nous habitent, elles sont un bagage que l’on transporte avec soi, où que l’on aille. On a peur de les affronter, et pourtant elles sont comme le boss du dernier niveau, qu’il faut réussir à affronter pour parvenir enfin à une meilleur connaissance et compréhension de soi.
Je viens d’effacer le double de ce que j’avais écris plus haut parce que je m’étais laissée embarquée dans du trop intime et du trop compliqué. Pour faire plus succincte, I see what you mean et tes questionnements me parlent.
la réponse, au bout du voyage, est au fond de soi.
» L’exploration est douloureuse. L’aventure, ce n’est pas simple. Il y a quelque chose dans l’aventure qui n’est pas simple.
Je ne fais pas de voile, mais je suis assez gourmand des récits des marins qui font le vent des globes. ce qu’ils racontent. C »est qu’il y a toujours un moment dans leur périple, coincés, pas très loin du cap Orne, entre le quarantième rugissant et le cinquantième hurlant, où ils se demandent ce qu’ils foutent là, un moment d’une détresse absolue, où ils ont froid, de la fièvre, où ils sont à des milliers de kilomètres de nulle part, où personne ne peut venir les aider ; où ils se demandent dans leur coque de noix, mais qu’est-ce que je fou-là, qu’est ce qui m’a pris de m’embarquer là-dedans ?! je pourrais être chez moi, dans mon lit, ça n’a aucun sens ! !
Ils font fasse à une détresse terrible et en même temps, cette épreuve à quelque chose d’un rituel initiatique
sans lequel l’aventure ne serait pas ce qu’elle est.
Parce que c’est au cœur de ce vide que renaît, par des voies toujours mystérieuses – le lendemain, le
sur-lendemain, par le cri d’une mouette, un rayon de soleil, la couleur d’un reflet sur la mer, une sensation interne, quelque chose d’infime, dans lequel se cristallise tout l’appel de l’existence, dans lequel l’individu renaît,
c’est-à-dire renaît à être désir, renaît à sa quête de sens.
C’est ça une aventure. dans une aventure, il y a les deux. (…) se découvrir soi, découvrir véritablement, c’est bien sur douloureux, c’est bien sur se mettre en danger. C’est bien sur s’arracher à soi-même, c’est bien sur accepter de mourir à soi-même pour renaître différent. »
extrait d’un texte d’une vidéo youtube sur un sujet complètement différent mais qui m’a parlé, et m’a également rappelé se texte de ton blog. Donc du coup je te le laisse, ça fera un second commentaire pour le même texte^^
Nourrir le loup
Un vieil Indien Cherokee racontait la vie à ses petits-enfants…
Il leur dit : » Je ressens un grand tourment.
Dans mon âme se joue présentement une grande bataille.
Deux loups se confrontent.
Un des loups est méchant: il « est » la peur, la colère, l’envie, la peine,
les regrets, l’avidité, l’arrogance, l’apitoiement, la culpabilité,
les ressentiments, l’infériorité, le mensonge, la competition, l’orgueil.
L’autre est bon: il « est » la joie, la paix, l’amour, l’espoir, le partage,
la générosité, la vérité, la compassion, la confiance.
La même bataille se joue présentement en vous,
en chacun de nous, en fait.
Silencieux, les enfants réfléchissaient… Puis l’un d’eux dit :
» Grand-papa, lequel des loups va gagner » ?
Le vieux Cherokee répondit simplement :
» Celui que tu nourris ».
Je pense que tu te connais très bien, do c si tu le dis c’est qu’il y a au moins une part de vérité. Et pour y remédier rien de mieux que de « nourrir le bon loup », donner de l’amour de façon générale penser et panser les autres, travailler son empathie donner du temps (plus difficile que de donner du matériel ou de l’argent) et du respect au gens sans spécialement attendre qu’ils fassent de même car l’important ce ne sont pas les actions des autres mais les nôtres. S’intéresser réellement aux gens, au lieu de l’indifférence donner de l’attention. Faire ces choses là même quand personne n’est la pour vous « applaudir », le faire pour grandir tout simplement.
Ça se soigne quand on y travail. On arrive à se décentrer de soi-même parce-que en vrai Ya pas de compétition Ya juste à grandir et évoluer et s’épanouir. Cependant être seul sur les routes permet si on le veut bien de se remettre les idées en place ou changer de route telle l’influence dune méditation.
Bon courage
Je reviens sur cet article qui m’a fait un véritable effet miroir sur ce que j’étais avant, ne pas se suffire d’un seul amour était pour moi l’origine d’un manque de confiance (qui pousse à vouloir être aimer de tous et être validé) mélangé à de l’ego. J’ai rencontré ya quelques jours une ancienne copine que j’avais trompé et disparu sans répondre à aucun de ses messages, d’une bassesse incomparable. Il a fallu que j’applique les principes du nouveau moi, la respecter aujourd’hui et lui dire la vérité. Ça a été dur une fois fini elle m’a remercié car sans nouvelles de ma part ni rupture réelle, elle avait eu du mal à passer à autre chose pendant longtemps. Je suis heureux qu’on puisse désormais avoir des rapports apaisés. Le respect et l’amour de l’autre, si j’avais appliqué ça plus tôt, elle aurait refait sa vie depuis un moment. Enfin bref…
On peut perdre aussi des femmes extra par ego…