Deux semaines sur Mexico City furent plus que suffisantes. Je suis soulagé d’enfin quitter « La Ciudad » même si j’y passe de très bon moments. Prochain spot sur la liste Oaxaca, capitale de l’état de Oaxaca justement.

Mon voyage n’a pas d’itinéraire particulièrement défini, on m’a souvent reproché avant mon départ de ne pas savoir par ou j’allais passer, ce que j’avais prévu de voir ou de faire. Je n’avais même pas en tête les pays que j’allais traverser (chose toujours pas acquise d’ailleurs). L’objectif était, et reste, vers le sud. Ca sonne encore dans ma tête: « Pas très organisé ce JoJo là! », c’est vrai. Mais aujourd’hui je sais, et ça fait quelque temps que je m’en suis rendu compte, que j’ai eu complètement raison. Qui de mieux pour vous enseigner l’accès au WC que votre hôte? Qui de mieux pour vous expliquer l’accès au vieux marché que le cireur de pompes du coin de la rue? Qui de mieux pour vous conseiller des destinations que les habitants du pays où vous vous trouvez voyons?! Etant plus une personne d’expérience que de lettres, ce mode de voyage convient tout a fait.

Ceci étant, et aussi fier puis-je être de cette découverte qui offre un liberté d’action considérable, il a tout de même fallu que je n’en fasse qu’à ma tête quant à la route à emprunter pour rejoindre la ville de Oaxaca depuis la capitale. Passant par la route du sud, le trajet initialement de 6 heures se transforme en deux jours de voyages chauds et froids à la fois. Belles rencontres tout de même, encore et toujours le stop conserve ses aléas inexplicables!

Pas besoin de réveil quand on s’endort sous une cabane à tacos, c’est le côté pratique. Le côté moins pratique c’est que le réveil ressemble à un petit moustachu trapu et usé par une vie de dur labeur que l’on peut sans peine deviner. Il est 5 heure du matin, il vient faire le feu pour le petit déjeuner.

Je retrouve un petit couple d’américains du nord dans ce pueblo magico. Ils mènent une vie de bohême depuis quelques mois ici, à Oaxaca. Lui tatoueur dans une boutique du centre, elle « ni-ni » (ni estudia, ni trabaja). Leur petit deux pièces est toujours plein, le premier soir on est 8 couchsurfeurs d’un peu partout. On dort où on peu, l’ambiance est chaleureuse et bonne enfant, ça faisait longtemps que je n’avais plus parlé anglais ou même vadrouillé avec des « occidentaux ».

Petite ville coloniale sud mexicaine, le centre de Oaxaca offre un écran touristique plutôt impressionnant. Je dirais qu’approximativement 50 pour cent des gens qu’on peut y croiser sont d’origine étrangères, arpentant paisiblement les rues pavées et quasiment lustrées du centre. Le coeur de Oaxaca, c’est l’architecture coloniale espagnole, les églises et monastères, des bâtiments entiers en pierres cantera verte. Le centre de Oaxaca, un écran, oui. La nette diminution du nombre d’étrangers est notable pas plus loin que 8-10 blocs du centre, dans le vrai marché de la ville. J’utilise cette constatation pour illustrer à nouveau ce que j’appelle « l’écran touristique ». A mon sens c’est triste que tout ces gens ne s’imprègnent pas plus de ce qu’est réellement le pays dans lequel ils se rendent. En meme temps si tu l’sais paheuuu.

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