Depuis plusieurs années je suis animé par un rêve que je partage avec beaucoup d’autres de ma génération et des précédentes. Initialement le moyen d’y parvenir était flou mais l’intention bien réelle et tout aussi forte.
A 18 ans j’ai su que je partirais pour un incroyable voyage autour du monde, j’en avais déjà conscience. Je comptais obtenir mon bac et partir, avec ou sans argent, aller à la rencontre du monde, des cultures et vivre d’échanges, de générosité et de travail à la sueur de mon front.
Une fois mon bac en poche, comme pour repousser l’échéance, mais aussi et surtout par un soucis pratique, je poursuivis mes études et compensa mon désir de départ par des vacances en sac à dos en guise de préparation.
J’ai beaucoup parlé de cette volonté autour de moi à la recherche de conseils, de soutien, d’idées… Ce voyage à pour vocation d’être tourné vers l’échange mais il est aussi paradoxalement très égoïste. Il n’a en fait d’autre but que de satisfaire une envie de découverte du monde et de moi-même, un besoin d’accomplissement et de maturité. Toutefois, j’en dédie une part importante à mon grand-père qui s’est adressé à moi par trois fois concernant ce projet. Chacune de ses interventions ont ébranlés mes perspectives et dessins plus que toutes autres.
Sa première phrase à l’issue de mon baccalauréat fut la suivante :
« De manière générale le meilleur choix est souvent le plus difficile ».
La seconde, deux années plus tard :
« Il y a deux manières de partir en voyage, l’une prend son sens dans la découverte, l’autre est une fuite ».
La troisième, au noël 2011 se résumait à ces mots :
« Penses bien au but que tu comptes donner à ton voyage, au-delà du désir de découverte, d’échange et de maturité. Penses pratique ».
La date approximative de mon départ fut fixée l’été de ma vingtième année. J’étais alors avec mon meilleur ami, adossés à cette colline qui m’a vu grandir. L’idée du temps qui passe et de l’accomplissement de nos rêves prenais de plus en plus de place dans nos pensées. Ce sentiment était parfois même source d’angoisse. Ce jour là, conscient de la force qui nous animait de part notre jeunesse et notre motivation, nous nous sommes fixé l’age de 25 ans pour avoir sérieusement commencé la réalisation de notre rêve respectif.
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