Après quelques jours sur Tijuana (et un nouveau début de crève due à une bouteille de tequila de trop pour motif méditatif) je pars enfin pour le sud. Premier « ride » mexicain aux portes de la ville par un camionneur qui va à Mexicali, à 130 bornes de là.
Je ne sais pas trop où il me dépose, je suis les panneaux jusqu’à une intersection où un train de marchandise est sur le départ. Il va vers l’est, je monte sur le toit d’un wagon… Je me fait dégager par les gars du train quelques km plus loin, à la sortie de la ville en fait. Mexicali est aussi sur la frontière et est assez gangrenée, pas facile de trouver un spot. Je parviens finalement à me faire poser à st Louis depuis une station, c’est seulement à 100km, il est 17h, je suis partis à 7h30… Pas si facile.
Là bas je rencontre Carlos, en premier lieu septique, j’ai droit à un interrogatoire en espagnol avant qu’il m’embarque.
Encore un gros nerveux du macadam, il fait entre 15h et 20h de route par jour, il va a Mexico city et veut bien me poser à Hermosillo! On voyagera toute la nuit sur des routes défoncées, on s’arrête seulement quelques minutes pour le café dans des lieux insolites.
Vers 4h du mat on me présente la petite corruption. Alors qu’on est tranquillement entrain de pisser à côté du camion l’ors d’une rapide pause, un pickup déboule de nul part et deux espèces de commandos cagoulés, mitraillette au poing en sortent… « sérieux les gars?! Pour un ptit pipi?! », heuuuu je veux dire « disculpe seniores, no soy de aqui… », ici ça ne prend pas, ils veulent leur pot de vin et menacent à coup de 36h de trou. Pourquoi pas? Je joue l’imbécile, comme d’hab. Après de longues minutes de négoce, Carlos sent bien qu’on est sur le fil, il allonge 200 pesos.
On arrivera à Herosillo à 7h du mat, presque 24h sur la route pour faire seulement 8-900km. Pour l’heure je rejoins le centre dans un bus bondé, il me faut un cyber, mon contact ne répond pas…
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