En parlant de chance, la frontière… Comme prévu, je n’avais rien prévu mais j’y allais, confiant, serein. Je me fait déposer à quelques kilomètres du poste de frontière par une jeune canadienne qui a, elle aussi, fait un sacré détour pour m’aider.
J’arrive aux barrières, pieds nu, bidon fixer au sac, relax quoi… Je suis accueilli par de drôles de cowboys tout de bleu vêtus. « You are not helping your self by doing that », on me fait comprendre après quelques minutes que ça ne va pas être possible. J’ai vraiment fait ça a l’arrache et c’est certainement ce qui a rendu mon histoire plus crédible que si j’avais inventé une histoire bidon. La seule chose qu’il cherchent, c est même pas la drogue ou les armes, c est ‘être sûr que je ne vais pas rester squatter après expiration de mon visa. Apparement, le fait que je présente bien aide aussi beaucoup, et après une série de questions interminable, le tampon frappe mon passeport, « okay, take care! ». Direction Burlington pour passer la nuit et plus si affinité, petite anxiété, je ne peux dorénavant plus compter sur mon aisance en français.